2010 / " D'UNE VILLE A AUTRE CHOSE "

Publié le par WE BAM JOURNAL

  LETTRE 41

   2010  / " D'UNE VILLE A AUTRE CHOSE " /

   TELEX SUITE  PAR  PAULINE LINSKY

 

 

 



2010  / " D'UNE VILLE A AUTRE CHOSE "

1/      Place Fernand Lafargue.

Beaucoup de gens sont ici et boivent et font n'importe quoi comme pour libérer un oiseau.

Ce qui se passe c'est l'expression tordue de la dépendance avec leur sourire comme une claque.Et plus loin les murmures de juges branchés à plusieurs batteries chargées à bloc.

Trouvant tout ça sans remèdes mis à part un peu d'alcool et quoi de plus sans intérêts.

Ca marche conscients du grand désastre et l'oubliant aussitôt.

Sur les terrasses, ils continuent...

Ne faisant plus de différences ni entre aujourd'hui et demain

Ni entre aujourd'hui et hier, maintenant gouverne.

Mais Maintenant se délecte et Maintenant ne fait que peu d'éclats.

Quels éclats? des éclats ravissant, brillants et proche de la peau.

sur les terrasses, ils continuent.

Ils engendrent... Ils engendrent presque:... mes mots.

Je stoppe.

/... /

2/       Le vent venu me secouer, doucement d'abord,

revient maintenant, je le sens, plus fort, plus près de moi, je me demande si c'est toi?

J'aime comme tu ne parles pas et me regarde priant pour que je t'entende.

Je t'entend maintenant! Même quand tu n'es plus nul part que je sache.

Et ce vent ne cesse de me faire signe de partir. Alors je me lève et je m'éloigne, je marche.

Tranquillement au rythme des spasmes sonores de gens éparpillées. Rire, cri, chants violants, les talons, les téléphones, les auto-radios, les furtifs, les avions de chasse et les planeurs.


Un ange moderne. Un cheval électrique: 

Regard derrière des lunettes d'aviateurs

Regard lancé contre moi avec le ronflement de son bolide

Le feux passe au vert à mille endroits en même temps! 

Et ça souffle et pense et parle

Jeté dans mon dos droit comme l'épouvantail

Que seul le vent et toi et moi si je l'souhaite:

remuent et agitent comme bon nous semble.

J'ai confiance maintenant en ma balade...

 

C'est la balade oubliée d'aujourd'hui, de qui joue au jeu de personne. Au départ ce n'est pas venant de soi, dans un vertige coloré par son agitation. C'est ensuite les retrouvailles et les désirs puissants qui personnalisent. Explosant les règles présentées pour agrandir le dispositif. Découvrir toujours plus, se découvrir entièrement...


Garder mes bottes pour courir plus vite car à la périphérie vient la forêt.

Là où nous nous poursuivons pour gagner 5 minutes de musique enfermée en chacun. A nous électrifier un peu plus. Ce jeu ou chacun conserve une musique, ou chacun doit capturer celle de l'autre pour la faire retentir là dans la forêt, dans la nuit et la brume à jouer autre chose, qu'importe quoi... Parfois dehors, ballade nocturne au fonds des ruines et des chantiers. Parfois au fond des bois: sans musique c'est trop chiant. Je suis pressée de courir encore. Fuir avec la nuit et te tenir en moi jusqu'à trembler! Je voudrais te lire et lire à la foule aussi, celle du bar de tout à l'heure, des passages de R. ou B. Ce sont des livres comme des pierres précieuses pour moi. J'aime les regarder sans même les ouvrir et entendre alors comme c'est musicale. Comme je suis possédée par l'acte d'écrire.

De voir ces formes complexes et noires comme des réseaux electroniques dessinés sur du papier. Seul nous les déchiffrons. Comprenant le sens égaré et affamé,le sens nonchalant des chemins habituellement et affectueusement empruntés. Vers 1h j'ai pris le taxi pour me rapprocher de notre forêt. Dans un sac: une couverture. J'avais remis cette robe blanche d'atelier qui me sert de blouse pour jeter la peinture. Ma veste fétiche avec sa cicatrice verte dans le dos en cuir. J'ai marché et jouer avec les ombres cette nuit. Seule et totalement peuplée de vous tous. Mais toi. j'ai dormis un peu, le vent encore m'a réveillée.

(...)

Plus tard, adossée à un arbre je regarde les nuages infiltrés de l'aube.

Génie du savoir populaire que les gens se lèvent pour accomplir leurs missions.
J'ai pris le bus pour retrouver cette ville possessive. 

Je ne pensais plus qu'à me blottir contre toi sans rien se dire.

Juste se lire et respirer l'un dans l'autre.

(...)

Dans mon regard des rues préparent un truc.

Une résistance au commerce.  

Un bonjour de quelque part d'inconnu ? Qui est elle ?

Le regard d'une femme comme dans un film au ralenti.

Une inconnue surpasse devant moi , elle me salue.

Celle ci pourrait bien me hanter toute la journée:

Imaginer ce qu'elle fait ?

Quels sont ses camarades et s'éclatent-ils ?...

Les hangards. Café "    " .  Tu viens de t'asseoir. 

Donne moi à lire, ce sera toujours ça de fait...   FIN               ENTER HERE FOR HIM

 

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